Voldemort a ouvert les portes de l'Enfer et contrôle le gouvernement anglais. Sa suprématie ne s'arrêtera pas là. Avec la source de la magie noire à ses côtés, il s'apprête à mettre la main sur tous les continents. Son objectif : soumettre les moldus et les traîtes à leur sang. L'aiderez vous dans ce combat ou rejoindrez-vous la coalition internationale ?
C'est une terrible annonce qui secoue le monde des sorciers : Dumbledore est mort, assassiné par Severus Rogue. Le plus grand mage noir de tous les temps en profite pour mettre la main sur le ministère de la magie. Son objectif : purifier la race sorcière et faire des moldus ses esclaves. Mais son empire ne s'étant qu'aux frontières de la bonne vieille Angleterre. Le monde entier doit être nettoyé. Pour cela, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est en quête de la source même de la magie noire. Le Necronomicon, le livre des monstres et des morts, le mène devant les portes de l'enfer, qu'il laisse grandes ouvertes...
Evénements
Ego vero sic intellego, Patres conscripti, nos hoc tempore in provinciis decernendis perpetuae pacis habere oportere rationem. Nam quis hoc non sentit omnia alia esse nobis vacua ab omni periculo atque etiam suspicione belli ? Duplexque isdem diebus acciderat malum, quod et Theophilum insontem atrox interceperat casus, et Serenianus dignus exsecratione cunctorum, innoxius, modo non reclamante publico vigore, discessit.
Rabastan était épuisé, il avait reçu trop de personnes à problèmes aujourd’hui. Si quelqu’un le suppliait encore de lui donner les bons papiers, il allait faire un massacre. Il prit une potion contre le mal de tête avant de regarder son dernier entretien de la journée. Kurt Macquarie. Oh mon dieu, un peu de simplicité allait faire vraiment beaucoup de bien. Le chef des rafleurs risquait de ne lui poser aucun problème, il pouvait même d'ores et déjà préparer les papiers d’identité du jeune homme. Mais Rabastan n’en fit rien, il avait passé une mauvaise journée et il comptait bien profiter de ce dernier entretien.
Kurt était un homme très séduisant et Rabastan n’allait pas se priver de passer un bon dernier entretien après sa journée. Certes, il le savait légèrement sadique sur les bords mais il n’allait pas lui jeter la pierre. Il attendit deux minutes que la potion fasse effet et se leva pour ouvrir la porte de son bureau. Ses yeux se posèrent sur le corps de Kurt ainsi que son joli minois et il lui sourit comme un collègue. Ses pensées ressemblaient plus : « J’en ferais bien mon quatre heure. »
« Bonjour Kurt, c’est bon tu peux venir, déclara Rabastan de sa voix sympathique. Désolé, je suis légèrement en retard. »
Le mangemort l’invita à s’asseoir en face de son bureau. Il installa la plume à papote pour qu’elle puisse écrire chaque mot de cet entretien. Il allait devoir faire attention à pas trop faire de rentre dedans pendant l’entretien car il en resterait une trace permanente par la suite. Il sourit à Kurt avant de s’installer à son bureau. Il fit apparaître deux tasses vides sur son bureau.
« Tu préfères du thé ou du café ? Demanda Rabastan. »
Quant à lui, il ne chercha même pas, il pointa sa baguette vers sa tasse et la remplit d’un café noir. Cela viendrait certainement à bout de cette fatigue qu’il ressentait lorsque la fin d’une journée pourrie touchait à sa fin.
« Bien content de finir cette journée avec toi. Encore une jérémiade de plus et je finissais cinglé à l’hôpital Saint Magouste avec Franck et Alice Londubat, expliqua-t-il en souriant. »
Il prit tout de même le dossier de Kurt mais ne prit pas vraiment la peine de le lire. Il était chef des rafleurs et cet homme face à lui n’avait certainement pas grand-chose contre lui. Au contraire, il faisait tout pour que ce nouveau système marche. Il n’était pas arrivé en son poste en vendant des roses même si Rabastan aurait accepté n’importe quelle rose de sa part.
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Kurt Macquarie
Jeu 11 Mai - 19:00
Entretien Kurt
5 mai 1998
La journée avait décidément bien commencé. Le sommeil avait été bien doux dans le lit d’Evanna. La sorcière l’avait réveillé dans une étreinte gourmande. Malgré le manque de rêve caractéristique de Kurt, le rafleur n’avait eu aucune envie de se lever, surtout avec la belle créature à ses côtés qui profitaient de sa présence. Bien malgré lui, il dut mettre fin à leur petit amusement. Le travail l’attendait. Lorsqu’il lui dit qu’il devait retrouver Siegfried pour une mission, Evanna se raidit. Elle laissa entendre qu’il n’avait que ce prénom à la bouche, ce à quoi Kurt répondit par un haussement d’épaules. Les paroles d’Evanna n’eurent cependant pas grand effet sur lui puisque dans le même temps elle échangea un long baiser qu’elle voulut emprisonnant. Mais pour Kurt, le travail était tout autant exaltant que le sexe et il n’avait qu’une hâte : retrouver son colocataire pour partir en chasse. Tout en enfilant ses vêtements, il s’informa sur les projets de progéniture d’Evanna. Que son mari et elle cherchaient à avoir un enfant, ce n’était un secret pour personne, et encore moins que cela prenne bien plus de temps que prévu. La sorcière répliqua d’une voix assez froide qu’elle travaillait toujours là-dessus. Puis elle jeta un long, très long regard à Kurt qui n’y fit pas attention alors que reboutonnait sa chemise.
Une fois prêt, il transplana jusqu’au point de rendez-vous où il retrouva son grand ami. Ensemble, ils partirent faire leur besogne. Décidément, ce fut une belle journée. La rafle se passa à merveille, ni trop facile, ni trop complexe, mais assez corsée pour qu’ils s’en amusent. Il s’agit de capturer un jeune homme, qui devait à peine avoir 20 ans, et qui apparemment était un passeur. Grâce à lui, une dizaine de Nés-Moldus avaient échappé à la dictature anglaise. Les deux comparses s’étaient fait une joie de le faire tomber entre leurs griffes. La journée était bien trop bonne pour s’arrêter là. D’un commun accord, ils décidèrent de faire du gamin leur prochain cobaye. Vu sa carrure, Kurt n’aurait aucun mal à prétexter un malencontreux incident.
Les potions de Siegfried eurent des effets bien étonnants sur ce pauvre type. Kurt n’en était que joie. Plusieurs fois, il éclata de rire, susurra des paroles malsaines à son oreille ou s’invita dans son esprit. Il put ainsi voir tous les visages de ces Nés-Moldus en fuite et certains noms s’étaient même imprimés dans sa mémoire. Comme quoi, les petits jeux auxquels Sieg et lui s’adonnaient pouvaient vraiment leur apporter que des avantages. Néanmoins, le cobaye avait fini dans un sale état. Kurt en avait sur lui les traces. Il avait presque l’air d’un fou avec ce sang sur les mains et le visage. Le cadavre trônait au centre de la pièce, raide et froid.
- Attends-moi pour t’en débarrasser si tu veux. J’ai mon entretien à la Commission du Sang dans quelques minutes et si je me grouille pas un peu je vais être en retard.
Sur ces mots, il fila prendre une douche et ressortit ragaillardi. Il ne lui fallut guère plus de temps pour arriver au Ministère. Il salua quelques collègues au passage et se dirigea droit vers le couloir de la Commission. Là, en territoire conquis, il n’avait aucune crainte ni anxiété contrairement à d’autres figures qu’il croisait. Il espérait juste de ne pas tomber sur cette mégère d’Ombrage ou ce coincé de Lacey. À son grand soulagement, ce fut Rabastan qui ouvrit lorsqu’il toqua à la porte.
- Salut Rabastan, t’en fais pas, je ne suis pas plus à l’heure que toi. J’ai dû prendre une douche après la dernière rafle. Ce pauvre type m’en a mis partout…
Kurt s’installa confortablement dans un des fauteuils face au bureau de Rabastan, un sourire aux lèvres. Le plus jeune des Lestrange, Kurt le connaissait un peu. Pas assez à son goût, mais pour ce qu’il en savait, Rabastan était quelqu’un de particulièrement agréable et ils avaient pas mal de points communs sur leur idéologie.
- Du thé, si ça te dérange pas. Si je bois ne serait-ce qu’une goutte de café, je risque de ne pas pouvoir dormir pendant trois jours.
Quand il voyait la journée épuisante qu’il avait eu et l’énergie qui lui restait pourtant, valait mieux éviter. Siegfried allait finir par l’étriper sinon.
- Et moi, je suis bien content de tomber sur toi ! Ombrage et ses tailleurs roses, non merci ! jamais je ne supporterai le regard d’autant de chats sur moi aussi longtemps. Et si on peut se contenter l’un de l’autre, c’est tant mieux.
Kurt se pencha légèrement vers le bureau de Rabastan, un sourire rieur aux lèvres. N’allez pas y voir un message subliminal ! Kurt s’exprimait comme ça tout simplement. Qui connaissait seulement le fond de sa pensée ?
Chance pour Rabastan, Kurt n’avait pas vraiment l’air plus à l’heure que lui sur sa journée de travaille. Lorsque Kurt expliqua la raison de son retard, Rabastan fit une grimace qui voulait tout dire. Il voyait très bien dans quel état Kurt avait put finir. Il avait fait pas de terrain aussi lors du premier règne de Voldemort et c’était parfois un travail très salissant. Il était bien content d’être derrière un bureau maintenant, il avait moins de chance de subir ce genre de dégâts. Bien sur, il arrivait qu’une femme salisse sa jolie cape de sorcier lorsqu’elle se jetait à son cou en pleurant et en le suppliant de changer sa décision. Evidement, cela n’avait jamais marché, au contraire c’était plus agaçant qu’autre chose.
Il tendit sa baguette vers la tasse de Kurt et du thé se déversa dedans. Il avait pensé à lui servir un bon thé au gingembre mais ce n’était pas très subtil comme façon de procéder et en plus tout le monde n’appréciait pas le gingembre. A la dernière remarque de Kurt sur Ombrage, Rabastan ne put s’empêcher d’éclater de rire. Bon sang qu’il avait raison.
« Cette femme doit être zoophile, ça expliquerait certainement pourquoi elle n’a pas de mari, déclara Rabastan moqueur. »
Ce n’était pas vraiment bien de se moquer de ses collègues mais il fallait reconnaître que c’était une femme très spéciale avec tout ce rose et ces chats. Le pire c’est qu’on aurait pût trouver sa mignon mais elle était tellement sadique qu’elle ne devait avoir aucun problème à manger des chiots au petit déjeuner.
Kurt venait de se pencher légèrement sur le bureau. Il capta immédiatement l’attention de son ancien collègue d’Azkaban. Rabastan voyait clairement une invitation dans le geste de Kurt, ce qui ne voulait pas dire grand-chose car le mangemort voyait des invitations partout. Il étai comme ça et il n’hésitait jamais à tenter sa chance. Il se pencha donc sur le bureau également ce qui le rapprocha de Kurt. Enfin, un entretien qui allait lui faire oublier sa journée de jérémiade.
« Je ne comprends pas pourquoi on t’oblige à passer cet entretien, je crois que tu as déjà prouvé ton dévouement avec tes années passées au trou, déclara Rabastan avec un sourire tout en secouant la tête. »
Bien sur cette situation convenait très bien à Rabastan qui recevait Kurt avec un grand plaisir mais il trouvait un peu idiot de lui poser les questions habituelles sur son avis sur le nouveau gouvernement alors qu’il en faisait parti et qu’il avait une bonne place. Il n’était pas arrivé à sa place en vendant des nounours à des enfants, où alors il avait placé des bombes dans les peluches.
« Mais bon s’ils y tiennent, profitons en pour décompresser un peu avec cet entretien, dit-il dans une phrase à double sens sans savoir si Kurt allait le percevoir. »
Rabastan regarda vite fait les questions vraiment utiles du questionnaire habituel mais il ne voyait pas vraiment par où commencer. Il décida de commencer par le point qu’il abordait en premier de ses entretiens, la pureté du sang. Il savait très bien que Kurt était un sang mêlé mais sauf erreur de sa part cela remontait à longtemps.
« Je sais que tu es un sang mêlé mais il me semble que le dernier moldu dans ton arbre généalogique remonte à plusieurs générations, non ? Demanda Rabastan pour que la plume à papote marque l’essentiel de l’entretien.»
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Kurt Macquarie
Mer 7 Juin - 21:24
Entretien Kurt
5 mai 1998
Un rire franc sortit de la gorge de Kurt à l’évocation de l’orientation sexuelle de Dolores Ombrage. C’était bien du grand Rabastan ça ! Et le raffleur faillit s’étouffer avec son thé.
- Par pitié, épargne-moi cette image ! Je ne pensais même pas qu’elle pouvait avoir une vie sexuelle active. En tout cas ça explique bien des choses.
Kurt rit encore plusieurs secondes avant de reprendre difficilement son sérieux. Du moins, un semblant de sérieux. Face aux prochains dires de son interlocuteur, le Mangemort haussa les épaules. Les règles étaient les règles. Tout le monde devait passer un entretien, peu important le rang de son sang. Sans ça, pas de papier. Bien sûr, on aurait pu lui donner directement ces fameux papiers, mais en fait, ça l’amusait de passer cet entretien. Lui qui d’habitude était de l’autre côté de la barrière, lui qui traquait, qui menaçait, qui représentait l’autorité… Être l’interrogé, l’homme mis à l’épreuve, c’était assez stimulant. Évidemment, il n’avait rien à craindre, rien à mettre en jeu. C’était même assez dommage quand on y pensait. Mais Kurt n’allait pas s’en plaindre. Lui, il n’aurait besoin de supplier personne. Et tant mieux, se rabaisser, il n’aimait pas bien ça. Même pour les beaux yeux de Rabastan.
- Ça me fait une pause dans mon travail, je ne veux pas cracher dessus. Et ça fait un moment qu’on ne s’est pas parlé, non ? Alors oui, profitons-en.
Un sourire indéfinissable étira ses lèvres. Les prunelles de ses yeux brillaient de malice, mais il prenait garde à conserver une part d’ambiguïté. Rabastan était de bien bonne humeur, et de toute évidence, sensible aux moindres mouvements de Kurt. Tout du moins, c’est ce que ce dernier repérait. Son esprit de sociopathe faisait souvent attention au comportement des personnes qui l’accompagnaient. C’était ainsi plus facile de les manipuler.
Cependant, à la question de Lestrange, Kurt se recula et se renfonça dans son siège, éloignant l’objet des convoitises de Rabastan. Il fallait savoir-faire instillé une part de frustration pour s’amuser un peu plus. Mais il n’y avait pas que ça. Cette question était pour le moins gênante pour lui. Oui, il était Sang-Mêlé. Son seul vrai défaut à ses yeux, la honte familiale.
- C’est pas si vieux que ça, rumina Kurt. Quatre générations si mes souvenirs sont bons. Ça date de mon arrière-arrière-arrière-grand-mère. Enfin quelque chose comme ça… Y a pas mal de rumeurs dans la famille. Amour de jeunesse stupide, viol ou même manipulation affective. On veut pas admettre que l’un d’entre nous a pu s’attacher à un Moldu…
Une fois, il avait même entendu sa propre mère accuser leur ancêtre de l’état mental de Kurt ! Comme si ses gênes avaient pu dérégler le cerveau de ce fils qui la dégoûtait un peu plus jour à après jour. D’ailleurs, c’était peut-être à ce moment-ci que Kurt avait décidé de la rendre dingue et de la pousser à bout, juste pour son propre plaisir à lui… Et pour se venger de ces mots si cruels. Une moue crispée déchira son visage, mais la seconde d’après, il se fendit à nouveau d’un sourire.
- Passons à autre chose, tu veux. Il y a bien d’autres informations beaucoup plus intéressantes que je pourrais te fournir.
Au grand plaisir de Rabastan, Kurt semblait ravie d’avoir son entretien malgré son rang. C’était quand même mieux d’avoir quelqu’un content en face de soi quand on essayait de le draguer, il y avait quand même plus de chance de conclure que quand la personne était en colère. De plus, il avait même réussit à bien faire rire le rafleur en parlant de l’orientation de sexuelle d’Ombrage. Il se sentait de plus en plus en confiance face au chef des rafleurs et il venait de décider que cette journée était bien meilleure que ce qu’elle lui en avait fait penser.
Malheureusement, Kurt sembla contrarié par la question du commissaire. Aucun mangemort n’aimait savoir qu’il y avait des moldus qui traînaient dans leur ascendance. Le sang-pur, il n’y avait que ça de vrai. Heureusement pour Rabastan, sa famille était un exemple à ce niveau là. Son frère et lui avait fini à Azkaban en défendant ses valeurs. Il comprenait très bien que Kurt soit contrarié par cette question malheureusement la pureté du sang était une des questions principales de cet entretien.
L’homme face à lui était crispé, le commissaire s’en rendait bien compte et cela commençait à contrarié ses plans. Il repoussa son dos dans le dossier de son siège et décida de se calmer intérieurement pour pouvoir être en pleine possession de ses moyens. Etre impatient de vouloir passer une bonne soirée ne voulait pas dire gaspiller sa chance en laissant son caractère le contrôler. Kurt finit par avoir un nouveau sourire et Rabastan se détendit. Il tenta un autre sujet avec Kurt.
« Et comment vont tes frères ? Demanda-t-il sur le ton de la conversation. »
Rabastan ne connaissait que le petit dernier mais la dernière fois qu’il l’avait vu, Evan était encore un très jeune garçon. Il s’en souvenait car c’était avant son incarcération à Azkaban. Le petit avait dû bien grandir depuis cette fois là. Avec un peu de chance, il hériterait du physique de Kurt. Il ne connaissait pas grand-chose de son ainé qui était beaucoup plus discret que Kurt.
« Evan doit être beaucoup plus grand maintenant. La dernière fois que je l’ai vu, c’était avant mon emprisonnement à Azkaban et il faisait ses débuts à Poudlard, déclara Rabastan pensif en tentant de se souvenir du jeune Evan. »
Ce n’était pas toujours évident de se rappeler de certains souvenirs avant Azkaban. Rabastan avait crut devenir fou dans sa cellule pendant si longtemps. Parfois, il se rappelait quelque chose d’horrible et il lui fallait un certain temps pour savoir si cela s’était vraiment passé où si ce n’était qu’un des cauchemars transmis par les détraqueurs La plupart des mangemorts envoyés à Azkaban, n’en était pas sorti indemne mentalement, certains étaient même devenues de véritables psychopathes.
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Kurt Macquarie
Lun 10 Juil - 20:27
Entretien Kurt
5 mai 1998
Même si tout ne lui plaisait pas dans cet entretien, il n’en rejetait pas la faute sur Rabastan. Il était bien placé pour connaître les attentes du Ministère et les règles étaient les règles. Kurt aimait souvent aller bien plus loin que ce que l’on l’autorisait faire, mais il était convaincu qu’il n’allait pas à l’encontre des valeurs du gouvernement en place. Ainsi, il ne se faisait pas trop de mourons. Mais que son ascendance entache son engagement, ça le faisait grincer des dents.
Cela dit, plutôt diplomate, Rabastan changea de sujet partiellement. La famille encore, mais sous un angle bien plus léger. Kurt en fut même surpris. La famille Macquarie n’était pas connue pour être la plus soudée au monde, loin de l’allure clinquante des Malfoy, Lestrange ou autres grands noms de la dynastie sorcière.
- Eh bien, aux dernières nouvelles ils vont bien. Max – le plus vieux – est toujours aussi coincé. Il se prend pour un aristocrate, c’est plutôt drôle. Mais on se voit pas beaucoup. On est tous les deux pris par nos boulots respectifs. Il traîne souvent au Ministère, je crois, tu l’as peut-être déjà croisé. Et Evan… il restera à jamais le petit dernier, je crois bien, sourit Kurt avec une allure fraternelle plutôt sincère. Le chouchouté de la bande. Je sais pas vraiment s’il a trouvé sa voie ou non. Il a toujours été un peu indécis et il lui a fallu un moment pour qu’il quitte les jupes de ma mère. Mais c’est un brave garçon. Il a du potentiel, ça se sent. Mais faut le pousser pour qu’il l’exploite. Ça me dérangerait pas de l’aider là-dessus. Le travail de bureau, je le vois pas là-dedans. Le hic c’est que je le vois pas vraiment sur le terrain non plus, rit-il. C’est un grand ado.
Avec ce sujet, Kurt s’était un peu détendu. Il ne savait pas où Rabastan voulait vraiment en venir, mais c’était pas mal comme manière de faire.
- Tu ne sais pas s’ils ont passé leur entretien tous les deux ? Je m’en fais vraiment pas pour eux deux, mais… Evan a toujours pas la marque. Faudrait un peu le réveiller là-dessus.
Kurt serait ravi d’accueillir son petit frère dans les tentacules de la suprématie du Sang-Pur. Evan avait déjà tenu des propos allant dans ce sens. Mais son retard à s’engager pouvait sembler étrange. Kurt m’était ça sur le dos de l’adolescent qui n’avait pas encore grandi. Ça viendrait sûrement. Il ne s’en faisait pas tant que ça, mais ce genre de mollesse pouvait être mal perçue par les autres. Rabastan était bien placé après tout pour lui mettre la pression, même si en vérité, Evan ne craignait rien.
Quand Kurt commença à parler de Max, on sentait l’éloignement entre deux frères. D’après le dossier du mangemort, son frère avait une bonne position au ministère mais Rabastan ne l’avait jamais croisé où alors il n’avait pas attiré l’attention du mangemort. Il préférait les gens avec une grande personnalité et un vrait trait de caractère. Faut dire qu’avec Kurt, il était servi. Ce mec était un véritable psycopathe et en plus il n’était pas le dernier de la classe. Seulement, Rabastan n’allait pas lui faire la leçon, il n’avait pas été le dernier pour torturer et tuer des gens au nom de Voldemort tout en y prenant un plaisir malsain.
La différence de ton surpris le magemort quand Kurt se mit à parler du petit dernier, Evan. Il semblait apprécier son jeune frère contrairement à son aîné. Il avait ce sourire que possède les grands frères qui veulent que leur petit frère réussisse. C’était assez étrange de voir ce genre d’émotions sur le visage de Kurt. Quand un meurtrier montrait des sentiments, cela surprenait toujours les personnes habituées au pire chez cet être.
Kurt finit par lui demander si ces frères avaient passé leurs entretiens. Rabastan consulta vite fait le dossier du mangemort pour vérifier les informations inscrites. Un seul des deux frères avait passé son entretien et cela n’aiderait pas vraiment Kurt car Rabastan le soupçonnait de l’apprécier moyennement.
« Seul Max a passé son entretien, et tout s’est excellement bien passé pour lui. Evan est encore en attente, répondit Rabastan en relevant les yeux du dossier. »
Le fait que son petit frère ne possédait pas encore la marque, n’était pas vraiment un problème vu sa famille mais il ne fallait pas non plus qu’il traîne sinon les soupçons allaient finir par s’éveiller. Il n’était pas bon pour Evan que l’on pense qu’il ne voulait pas rejoindre le clan du seigneur des ténèbres. Cependant, il ‘était encore jeune donc ce n’était pas pour maintenant que les ennuis allaient tomber.
« Effectivement, cela ferait bonne effet qu’il se fasse poser la marque. Je serais toi je lui conseillerais la prochaine fois que tu le verras comme ça personne ne le soupçonnera d’être un traîte. Les gens deviennent vite parano ici avec l’Ordre du Phénix, expliqua Rabastan en reportant son regard sur Kurt. »
Il sentait que son petit frère pouvait lui permettre d’avancer un peu dans sa mission pour obtenir un peu de Kurt. Il se lança donc une nouvelle fois et une dernière fois sur le sujet Evan.
« Ne t’en fais pas, s’il passe son entretien avec moi, ça se passera bien et je lui suggérais également de se faire poser la marque, déclara Rabastan d’une rassurante. »
Son petit sourire en coin ne quittait plus le coin de ses lèvres. C’était toujours agréable de faire du rentre dedans à un beau jeune homme. Rabastan ne se lassait jamais de cette activité.
« Je vois que tu habites avec Siegfried Rowle qui travaille dans ton équipe. Comment en êtes-vous venu à vivre ensemble ? Demanda Rabastan avec un léger sous entendu dans la voix. »
La vraie question était : « Vous couchez ensemble et c’est pour ça que vous êtes en colocation ? ». Rabastan n’avait pas posé directement la question mais au moins ça lui permettrait de savoir si une porte était ouverte pour un homme.
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Kurt Macquarie
Sam 19 Aoû - 17:42
Entretien Kurt
5 mai 1998
Bien bien, c’était toujours une bonne chose d’avoir Rabastan Lestrange comme allié. Son nom était connu de tous au sein des Mangemorts et sa réputation avait de quoi le rendre fier. L’un des plus fidèles partisans du Lord, l’un de ceux qui avaient connu des années d’emprisonnement au lieu de tourner le dos à ses convictions. Lui et Kurt avaient donc tout pour bien s’entendre.
Voir le commissaire aussi enclin à appuyer ses recommandations, concernant Evan, était une bonne nouvelle. Certes, l’absence de marque n’était pour l’instant pas un vrai problème, mais cela pourrait très bien changer. Tout allait vite depuis quelque temps. Des lois tombées de nulle part, des virages à 180° degrés… Ca n’inquiétait pas particulièrement Kurt, pas pour son propre compte du mois, mais il savait à quel point Evan pouvait être… lent, mal-organisé… Un jour, ça lui tomberait dessus. Si Kurt pouvait lui éviter ça, c’était déjà pas mal.
Quant à Max… eh bien, Kurt s’en fichait éperdument. Les deux ainés se croisaient assez rarement, et lorsqu’une telle réunion se produisait, c’était toujours au détriment de l’un. Quand il se sentait mal apprécié, Kurt prenait un malin plaisir de mettre ses « opposants » dans l’embarras. Son sujet d’humiliation par excellence, c’était sa mère. Max ne devait pas être très loin derrière sur sa liste. Ce mec était tellement ennuyant, avec ses principes et sa vie bien rangée…
- Eh bien, tant mieux pour lui, s’exclama Kurt avec un détachement absolu, les yeux rivés sur le visage de Rabastan qui de toute évidence aimait soutenir son regard. Ce serait sympa que tu m’aides un peu à secouer Evan, il en a bien besoin. Je te revaudrai ça.
Comment comptait-il s’y prendre ? Seul l’avenir pouvait le leur dire. Et Kurt était un homme du moment. Bien sûr, il échafaudait des plans, pour les traques et tout ce qui allait avec. Néanmoins, la pulsion du moment présent finissait toujours par ressurgir. Pour le meilleur comme pour le pire.
Puis, Rabastan mit sur le tapis sa colocation avec Siegfried. Il aurait dû se douter que des interrogations se feraient sentir sur le sujet. Quoi qu’on en dise, les colocations de ce type n’étaient pas communes dans le monde des sorciers. Encore moins chez les Mangemorts qui prônaient le Sang-Pur et la famille. Des rumeurs devaient courir, sans aucun doute. Les quant dira-t-on étaient bien le dernier des soucis du Superviseur. Ca l’amusait presque, ces suspicions qu’on osait dire à haute voix. Malheureusement, la vérité n’était pas aussi croustillante.
- Ça s’est fait assez naturellement en fait… On était amis à Poudlard et nos chemins ne se sont jamais vraiment séparés depuis. On a, disons, pas mal d’intérêts communs. Moi ça me va très bien comme ça en tout cas. Lui, je ne sais pas. Il n’a pas encore essayé de m’assassiner, c’est bon signe.
Voilà une réponse qui en dévoilait assez peu et que Rabastan pouvait avoir le loisir de décrypter. Le cadet des Lestrange avait peut-être déjà mis la définition qui lui plaisait sur « intérêts communs », soit. C’était beaucoup plus drôle de laisser les autres parler que d’être franc et sans ambiguïté. « Intérêts communs » désignaient en fait les expériences auxquelles ils s’adonnaient tous les deux sur leurs victimes. Pour cela, il faisait une bonne paire, chacun dans son propre style. Siegfried était plus réfléchi, plus méthodique. Il créait puis testait. Kurt, c’était plutôt l’anarchie, la fièvre du moment. Ensemble, ils arrivaient à trouver un juste milieu. Et le Superviseur adorait tout bonnement l’instant fatidique où les décoctions de son ami prenaient vie. Les résultats étaient souvent surprenants.
- Il me semble qu’il a déjà passé son entretien. Pas avec toi, d’ailleurs. On en a pas trop parlé, mais une colocation avec le fils Rowle ne peut pas me porter préjudice. Quoi qu’on en dise, n’est-ce pas ?
C’était derrière ce « quoi qu’on en dise » que beaucoup de choses se cachaient. Kurt n’était pas aveugle, il voyait bien que quelque chose titiller Rabastan. Et si ce qu’il avait entendu était vrai, alors le commissaire ne pouvait lui reprocher certaines attirances…
Rabastan fut un peu surpris que Kurt lui demande de l’aide au sujet d’Evan. Autant, il n’en avait rien à faire de Max, cela se voyait à la façon dont il en parlait mais Evan, c’était une tout autre affaire. S’il y avait des points à marquer, c’était avec le petit frère. S’il aidait Evan, Kurt lui serait ainsi redevable comme il venait de le dire. Rabastan voyait très bien de quelle façon, il pourrait lui être reconnaissant mais Kurt n’était peut être pas encore prêt à cette éventualité. Il fallait d’abord savoir ce qui se passait entre Kurt et Siegfried dans cette colocation.
«Je vais essayer d’obtenir l’entretien d’Evan et je lui suggérais vivement de rentrer dans les rangs, déclara Rabastan pour clore le sujet du petit frère. »
Ce n’était pas une promesse en l’air qu’il faisait à Kurt, il allait vraiment essayer d’aider le petit frère. C’était toujours intéressant quand des gens bien placés comme Kurt vous devez un service. Il allait prendre cette mission très au sérieux et il n’hésiterait pas à rappeler à Kurt ce qu’il avait fait pour son petit frère lorsqu’il aurait besoin de certains de ses services.
Le sujet dériva ensuite sur le colocataire de Kurt. Le chef des rafleurs lui expliqua que c’était naturellement qu’il s’était mis en colocation avec Siegfried Rowle. Apparemment, c’était une amitié qui durait depuis Poudlard. Il était rare de voir ce genre de lien chez les mangemorts mais Rabastan n’y voyait rien à redire. Il fut même obligé de rire lorsque Kurt insinua que Siegfried n’avait jamais tenté de l’assassiner.
« Ne parle pas trop vite. C’est en le disant qu’il t’accueillera ce soir avec un couteau de boucher, rigola Rabastan. »
En revanche, Rabastan aurait bien aimé que Kurt définisse un peu plus en détail leurs intérêts communs. Il était certain qu’il y avait quelque chose à creuser de ce côté là. Malheureusement pour lui, Kurt avait l’air de faire exprès de laisser le mystère de ce côté là. Peut être n’était-il tout simplement pas prêt à avouer la vérité sur sa relation avec Siegfried où alors il n’y avait tout simplement rien à dire à ce sujet et Kurt jouait avec lui. Dans tous les cas, il était bien décidé à lever le voile sur le vrai lien de cette relation.
Kurt repris la parole sous l’œil intrigué du commissaire. Il lui parla un peu plus de Siegfried. Apparemment, il avait passé son entretien. Il était certain que ceci devait figurer quelques part dans le dossier mais il n’avait pas le courage de lire toutes ces notes, la journée avait été suffisamment épuisante comme cela. Le chef des rafleurs finit par lui poser une question à double sens ce qui éveilla la curiosité de Rabastan qui étira un sourire satisfait. Sa réputation n’était plus à faire.
« Personnellement, je n’y trouve absolument rien à dire. Je trouve cela très sympathique et intéressant, répondit-il avait le même sous entendu dans la voix. »
Sa réponse disait en vérité qu’il n’avait effectivement aucun problème avec ce genre de relation car il était le premier à en avoir. Seulement, avec la plume à papote à côté de lui. Rabastan cryptait ses paroles pour éviter que ça n’apparaisse noir sur blanc sur la papier. Il était presque évident que personne n’irait jamais fouiller le dossier de Kurt car il n’avait plus de preuves à faire mais il valait mieux être prudent.
« Tu as 35 ans. Pourquoi n’as-tu jamais pensé à faire un beau mariage avec une sang-pur? Est-ce par choix où juste parce que tu attends la perle rare? Demanda Rabastan sur un ton très intéressé. »
Bien sur la réponse à cette question pouvait simplement être car je n’aime pas les femmes mais Rabastan ne pensait pas que c’était la bonne réponse. Kurt avait le profil d’un bisexuel, Rabastan était plutôt doué pour sentir ce genre de chose. Il avait eut de nombreuses années d’expérience pour parfaire son sens de l’observation en la matière.
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Kurt Macquarie
Jeu 5 Oct - 18:47
Entretien Kurt
5 mai 1998
Toujours bien enfoncé dans son fauteuil, Kurt, de ses yeux bleus, ne manquait pas un seul geste de Rabastan. Ce dernier lui assura qu’il tenterait d’obtenir l’entretien d’Evan. Bien, Kurt n’en demandait pas plus. Contrairement à Rabastan. Sa réponse vague sur Siegfried eut l’air de l’amuser et en même temps, Kurt pouvait sentir qu’il n’avait toujours pas réussi à mettre le doigt sur l’information qu’il cherchait. Le rafleur n’était pas près de raconter toutes les expériences sur lesquelles il s’adonnait avec son ami et ça l’aurait étonné que Rabastan ait ce genre de doute. Quand vint la question suivante. La fameuse, celle qui ne laissait de répit à aucun sorcier célibataire qui se présentait à l’entretien de la Commission du Sang. Kurt caressa son menton mal-rasé et humecta ses lèvres avant de répondre.
- C’est par choix. Je n’attends rien du tout, je suis pas sûr d’être fait pour la vie de famille et puis. Ma seule tare c’est d’être de Sang-Mêlé. Je n’ai pas envie de souiller le sang d’une pauvre Sang-Pur juste pour me procréer. J’ai pas cette envie qu’a la plupart des humains de me reproduire tout le temps et en permanence. Je me suffis à moi-même, faut croire. Alors le mariage, tout ça, c’est clairement pas à l’ordre du jour. Et de toute manière j’ai aucune victime sous la main pour ça en ce moment. Je changerai peut-être un jour d’avis, mais pour l’instant je suis très bien comme ça.
Rabastan et lui devaient avoir à peu près le même âge. Aux dernières nouvelles, Lestrange n’avait ni femme ni enfant et ce n’était pas prévu non plus. Kurt pouvait se tromper, mais il lui semblait qu’ils étaient assez sur la même longueur d’onde à ce sujet. Ils n’avaient peut-être pas les mêmes raisons pour ne pas succomber à la vie de couple, mais le résultat restait le même. Bien que dans le rôle de l’interrogé, Kurt en avait assez de ce sujet qui lui échappait, de ces regards parlants et des questions cachées que Rabastan lui servait quasiment depuis le début.
- Bon, et si on arrêtait de tourner autour du pot… Qu’est-ce que tu me veux, Rabastan ?
Redressé sur son siège, Kurt avait à présent les deux coudes plantés sur les accoudoirs. Son regard toujours aussi clair sondait le visage du commissaire. À vrai dire, il espérait avoir pris son interlocuteur au dépourvu, lui prouver qu’il n’avait pas toutes les cartes en main dans ce petit jeu. Kurt aussi avait plus d’un tour dans sa manche, et lui aussi pouvait être imprévisible. Il n’était pas dupe. Pour avoir à de nombreuses reprises joué avec les gens, les avoir menés par le bout du bâton pour mieux obtenir ce qu’il désirait par la suite – pour au final les jeter dans le gouffre une fois qu’il n’en avait plus besoin – Kurt connaissait bien toutes les tactiques. La sympathie charmeuse, cette impression donnée d’être en totale cohésion avec l’autre, d’être proche, etc.
Sans aucune ombre de faiblesse sur le visage, Kurt se pinça les lèvres encore humides, curieux de connaître les vraies motivations de son commissaire attitré.
La réponse de Kurt sur le mariage amusa beaucoup le commissaire. Qu’est ce qu’il pouvait comprendre ce que ressentait le rafleur. Il était hors de question pour Rabastan de faire un beau mariage, d’être enchaîné à une seule personne pour le restant de ses jours, et d’avoir une ribambelle d’enfants braillards qui ne lui causeraient que des soucis. Il ne voyait pas la vie de famille comme le magnifique paradis que lui décrivait chacun des jeunes parents mais plutôt comme l’enfer véritable. Mon dieu qu’on devait s’ennuyer lorsque l’on s’enfermait dans une routine qui se répétait encore et encore.
De plus, une fois où il dormait chez des amis, il se souvenait d’avoir écouter pendant toute une soirée les parents s’extasiait sur la scolarité de leurs filles de 17 ans qui venaient de s’achever, de son innocence et de sa bienveillance. La vérité était qu’il avait fait l’amour avec cette fille pendant toute la nuit à quelques mètres de la chambre parentale et la petite n’en était pas à son premier coup d’essaie. S’ils avaient su, ils seraient morts d’une crise cardiaque. Ce genre de tracas n’était vraiment pas fait pour le mangemort.
Rabastan souhaitait sincèrement à Kurt de ne jamais changer d’avis pour la vie de famille car il avait l’air d’avoir une vie très sympathique et libre surtout, ce serait vraiment dommage qu’il gâche tout ça. D’ailleurs s’il avait eut cette vie, Rabastan n’aurait jamais pu mettre en place un plan de séduction comme il venait de le faire.
«Je suis tout à fait d’accord avec toi sur ce point. Prions pour nous que nous ne changions jamais d’envie, déclara Rabastan en souriant.»
Soudain Kurt finit par prendre la parole mais pas pour un sujet quelconque d’entretien plutôt pour savoir les intentions du commissaire. Les lèvres de Rabastan s’élargirent dans un fin sourire tandis que ses yeux ne quittaient plus un seul instant le rafleur face à lui. Il voulait laisser la subtilité de côté et aller droit au but. Pas de soucis pour le commissaire, au contraire ça lui éviterait de draguer Kurt pendant des heures sans savoir si cela allait aboutir. Il voulait du franc parler, il allait en avoir.
«Tu veux vraiment savoir ce que je veux, très bien tu l’auras voulut, dit Rabastan d’une voix menaçante.»
Le commissaire bascula le dos contre le dossier de sa chaise. Il posa son regard sur le pincement de lèvres du rafleur. Cela lui donna des idées pas très lubriques. Son sourire et son regard se transformèrent comme un vampire face à son casse croûte. Il décida de ne pas passer par quatre chemins pour sa réponse.
«Je veux qu’on signe tous les deux ce satané entretien. On pourrait aller chez moi pour boire un verre et voir pour une façon plus amusante de finir cette soirée que cet entretien. Par exemple, comme le fait que tu ne pourrais plus pincer tes lèvres car je serais en train de les mordre, répondit d’une traite Rabastan avec tout la franchise dont il était capable. »
Au moins la situation était au plus claire entre eux. Si jamais Kurt refusait la proposition, Rabastan irait probablement cherchait une autre proie pour la nuit afin d’oublier sa journée. Il serait déçu certes mais cela ne briserait pas son cœur.
Messages : 246 Date d'inscription : 28/12/2016
Kurt Macquarie
Mer 15 Nov - 19:18
Entretien Kurt
5 mai 1998
Kurt avait demandé à Rabastan d’être direct… et il fut plutôt bien servi. Il avait bien remarqué que le commissaire avait tourné autour du pot, c’était amusé de lui, mais il n’avait pas été sûr de la raison qui l’avait poussé à se comporter ainsi. Maintenant c’était clair. Le fameux pincement de lèvres de Kurt disparut pour laisser place plutôt à un sourire amusé.
- C’est vraiment à ça que tu penses depuis le début, Rab ? C’est bien comme ça que tes petits copains t’appellent non ? Rab…
Confortablement installé sur sa chaise, Kurt détailla Rabastant, s’assurant que ce dernier fut sincère. Il en avait tout l’air en tout cas, de quoi amuser encore plus Kurt. Le rafleur se sentait évidemment flatté et tout ça gonflé son égo déjà bien apposant. Il calculait tous ses gestes, au moindre battement cils, pour qu’ils aient encore plus d’impact sur le commissaire. Il voulait l’entendre s’éprendre de lui, le voir brûler de désirs à chacun de ses mouvements. Il n’en était pas encore là, mais ça viendrait. Pervers narcissique qu’il était l’esprit de Kurt aimait faire ça : lâcher négligemment une corde que quelqu’un attraperait et ensuite il tournait, tournait autour de l’autre jusqu’à ce qu’il soit pris au piège, jusqu’à ce que Kurt ne soit plus que le seul à pouvoir leur offrir la liberté, jusqu’à ce qu’il tombe à ses pieds. C’était imaginé bien entendu, mais c’était plus au moins la représentation qu’il s’en faisait. Quoi qu’il en soit, il n’avait jamais vu Rabastan comme potentiellement l’une de ses victimes. Au contraire, il le trouvait très indépendant, avec un mental d’acier et des idées bien fixées.
Il venait donc de lui offrir un défi de taille, mais pour le moins alléchant.
- Qu’est-ce qu’elles t’ont fait, mes lèvres, pour que tu veuilles leur donner une telle punition. À ces mots, il se mordit la lèvre inférieure d’une lenteur impardonnable.
Pour être sincère, l’intérêt de Rabastan pour sa personne était une réelle surprise. Kurt parlait rarement de sa vie privée en public. La rumeur de sa bisexualité avait peut-être fuité dans les couloirs du ministère – et il n’en avait cure – mais il n’était pas du genre à parler encore et encore de ses ébats sexuels. Ce qui était connu et il le savait, c’était qu’il n’avait pas d’attache et à priori n’avait personne à qui être fidèle. On l’avait d’ailleurs soupçonné à plusieurs reprises d’avoir détourné quelques femmes au sein de son entourage.
- Qu’est-ce qui te fait croire que je pourrais être intéressé ?, finit-il par demander.
Les règles de l’interrogatoire avaient changé. À son tour maintenant de poser les questions. Il n’avait donné ni de oui, ni de non. Il voulait juste en savoir plus pour ainsi refermer ses crocs sur sa proie et ne plus jamais la laisser partir. Son langage corporel ne laissait pas non plus d’indice précis sur ce qu’il pensait. De toute évidence, il n’était pas complètement fermé à la proposition puisqu’aucun geste de dégoût n’était apparu. Rabastan était un homme séduisant, on ne pouvait pas dire le contraire. Et Kurt savait à quoi s’en tenir avec lui, c’était plutôt pas mal. Néanmoins, si Lestrange cherchait une midinette, un beau garçon qui tomberait sous son charme et se pavoiserait devant lui, il était tombé sur le mauvais numéro. Beaucoup de rumeurs couraient aussi sur ce cher Lestrange…
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