The supremacy of the Muggles ends here.
Voldemort a ouvert les portes de l'Enfer et contrôle le gouvernement anglais. Sa suprématie ne s'arrêtera pas là. Avec la source de la magie noire à ses côtés, il s'apprête à mettre la main sur tous les continents. Son objectif : soumettre les moldus et les traîtes à leur sang. L'aiderez vous dans ce combat ou rejoindrez-vous la coalition internationale ?
RéglementContexteBottinsLes groupesLes créatures jouablesScénarii et Postes vacantsInvités
A savoir
# Juin 97 : Dumbledore meurt par la main de Severus Rogue
# Eté 97 : Voldemort prend le contrôle du gouvernement
# Septembre 97 : La Coalition Internationale reprend du service et une nouvelle année scolaire démarre sous la domination des Carrow
# Décembre 97 : Voldemort redonne sa liberté avec Seytan et passe un pacte avec ce dernier
# Nous sommes en mai 1998
Contexte
C'est une terrible annonce qui secoue le monde des sorciers : Dumbledore est mort, assassiné par Severus Rogue. Le plus grand mage noir de tous les temps en profite pour mettre la main sur le ministère de la magie. Son objectif : purifier la race sorcière et faire des moldus ses esclaves. Mais son empire ne s'étant qu'aux frontières de la bonne vieille Angleterre. Le monde entier doit être nettoyé. Pour cela, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est en quête de la source même de la magie noire. Le Necronomicon, le livre des monstres et des morts, le mène devant les portes de l'enfer, qu'il laisse grandes ouvertes...
Evénements
Ego vero sic intellego, Patres conscripti, nos hoc tempore in provinciis decernendis perpetuae pacis habere oportere rationem. Nam quis hoc non sentit omnia alia esse nobis vacua ab omni periculo atque etiam suspicione belli ?
Duplexque isdem diebus acciderat malum, quod et Theophilum insontem atrox interceperat casus, et Serenianus dignus exsecratione cunctorum, innoxius, modo non reclamante publico vigore, discessit.
Blackout
everything is falling apart
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 Entretien de Pazuzu

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Pius Thicknesse
Pius Thicknesse
Mardi 5 mai 1998

La journée avançait et Dolores Ombrage avait refusé deux sorciers aujourd'hui. Ces derniers n'avaient pas été capables de justifier de la pureté de leur sang et elle les soupçonnait très fortement de vouloir attenter à la sécurité de la nation. Peut-être pas actuellement mais en tout cas, l'un comme l'autre était fortement le style à faire ce genre de choses : jeunes, épris d'une sorte de liberté, l'esprit très critique… Il n'en fallait pas plus à Ombrage. Et tant pis s'ils n'avaient rien à se reprocher et même s'ils n'auraient rien à se reprocher plus tard : ce n'était rien deux vies gâchées comparé à la sécurité du Ministère et du pays ! Elle avait réussi à les pousser dans leurs derniers retranchement et comme leur ascendance n'était pas du tout nette, elle avait foncé dans la brèche.

La Commissaire au sang regarda sa liste et vit que son nouvel entretien concernait un homme assez âgé : un certain monsieur George Moore, né le 17 mai 1919 et veuf sans enfants. Le « sans enfants » était un petit détail qu'Ombrage comptait soulever. Sinon, elle n'imaginait pas un vieil homme voulant causer du tort à la sécurité du ministère, mais chaque fois qu'elle se disait cela il fallait également qu'elle se rappelle de l'âge de Dumbledore…

Ce monsieur était apparemment de sang-mêlé et avait étudié à Beauxbâtons, aucune trace de lui n'était disponible dans les registres de Poudlard. Plusieurs choses à éclaircir donc.
On frappa à la porte et une jeune assistante ouvrit après qu'Ombrage ait dit d'entrer.

- Monsieur Moore, Madame la commissaire.

- Oui oui faites-le entrer, merci. Bonjour Monsieur Moore, dit Ombrage en se levant pour aller serrer la main à l'homme qui entrait, installez-vous je vous en prie.
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Pazuzu
Pazuzu
Entretien, 5 mai 1998
EXORDIUM.
L’avantage d’être tellement vieux qu’on ne pouvait même pas dater le jour de sa naissance, c’est qu’on avait vu des choses extraordinaires au cour de sa vie. Par exemple des guerres, des massacres de populations, des génocides… mais par moments il ne se passait strictement rien. Aucun humain potentiellement intéressant à influencer à brûler toute une ville ou faire déporter des gens, personne à posséder, aucun village à décimer d’un ouragan…
Bref Pazuzu s’ennuyait un peu. Il avait d’abord tenté de se divertir dans une forêt, auprès des animaux, il appréciait leur compagnie après tout mais ça n’avait rien donné. Puis il s’était souvenu qu’une guerre était en cours chez les sorciers. Bon il y en avait aussi chez les moldus, c’était même une de leur spécialités de se faire la guerre pour un oui, pour un non. Un jour il irait rendre visite à l’un des deux camps pour les pousser à commettre quelque chose d’horrible ou il demanderait à un autre démon de le faire à sa place. Et justement cette guerre des sorciers l’intéressait puisqu’il était concerné. Ce Voldechose avait réveillé Seytan et conclut un pacte avec lui. Désormais les sorciers britanniques vivaient sous un gouvernement digne d’une dictature tyrannique. Et comme quelques années auparavant en Allemagne et autres pays d’Europe, certaines personnes étaient considérées comme impures et tout le monde devait prouver le contraire ou du moins essayer. Ce qui plaisait à Pazuzu. Il avait assisté, de très loin à certains interrogatoires. Et il avait eu envie d’essayer. Jusqu’à maintenant c’était les interrogateurs qui semaient la terreur et les interrogés qui tremblaient. Pourquoi ne pas inverser les rôles pour une fois ? C’était ce qui amusait Pazuzu. Pas de prendre la défense ou de venger les interrogés, mais de donner une petite leçon à tous ces sorciers qui se vantaient d’avoir le sang pur alors qu’il n’en était rien et que surtout ils n’étaient rien comparé à lui, un démon, rien comparé à ses semblables, à Seytan. Voldemort – il ne se souvennait de son nom qu’une fois sur deux – se pensait plus malin mais il n’était qu’un sorcier stupide comme tous les autres.
C’est pourquoi Pazuzu attendait dans ce couloir lugubre, dégageant une atmosphère oppressante pour n’importe qui. Mais lui se complaisait ici. Il avait pu se délecter de voir le sorcier, un homme à l’air hautain, se décomposer en sa présence quand il lui avait demandé le chemin, faisant semblant d'être perdu et perdre de sa contenance tandis qu’il partait prévenir l’assistante  qu’il était là, presque en courant. Il faisait moins le fier.
Il avait réussi à se faire passer pour un sorcier en dérobant une baguette dans les décombres de l’ancienne boutique d’Ollivanders. Et à même se créer une petite histoire, rien que ça.
Quand il fut appelé, il se leva avec aisance, un sourire aux lèvres, toisant d’un air amusé le sorcier qui l’avait accompagné plus tôt et qui déglutit en croisant son regard bleu acier.
Il entra dans le bureau, vêtu d’un élégant costume italien. Et bien qu’il aie vu des choses étonnantes au cours de sa vie, il ne pu s’empêcher d’être surpris en observant la décoration de la commissionnaire. C’était très… rose. Trop rose.
Il lui serra la main tout en la détaillant. Dolores Ombrage ressemblai à un crapaud. Rose. Il eu envie de rire mais se retint. Il avait préparé son rôle : un homme veuf, célibataire mais riche, ayant vécu en France et très attaché aux bonnes manières.

« Bonjour Madame Ombrage . C’est un plaisir de vous rencontrer. »

Il prit un accent français. Après tout il était censé avoir passé la plus grande partie de sa vie là bas. Il s’installa confortablement dans le fauteuil, souriant. Il était impatient de savoir la suite.
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Pius Thicknesse
Pius Thicknesse
Un sourire de gros crapaud apparut sur le visage de la commissionnaire en voyant l'élégance du vieil homme qu'elle recevait, tant dans sa tenue vestimentaire que dans sa politesse. Le petit accent français avait fait tiquer la commissaire toutefois : elle avait un peu de mal avec les sorciers étrangers, mais certains d'entre eux s'avéraient être de parfaits exemples d'intégration et bien entendu, quand ils pouvaient apporter quelque chose au pays, la commissionnaire était très tolérante…
Concernant la tenue vestimentaire, même si l'interrogé ne portait pas une tenue typiquement de sorciers, Ombrage appréciait le geste de faire un effort pour se présenter au Ministère. Mais en dehors de toute autre chose, il y avait quelque chose qui attirait irrépressiblement Dolores Ombrage : une sorte d'aura noire et maléfique… Loin d'imaginer qu'elle avait affaire à un démon, elle commença son entretien.

Monsieur Moore, je vous remercie de votre ponctualité, dit-elle de sa petite voix flutée, j'ai les informations suivantes vous concernant : vous êtes né le 17 mai 1919 et vous avez vécu et fait vos études en France. Vous gérez un restaurant dans le Sud de la France. Avant de parler plus précisément de vos activités professionnelles passées et présentes, je vous remercie de bien vouloir me parler de votre famille : selon nos informations, vous êtes de Sang Mêlé en ayant un arrière grand-père moldu. Cela est-il correct ?

La commissionnaire ne mit aucun mépris dans son ton en parlant de l'ascendance moldue de Monsieur Moore alors que parfois, quand les interrogés lui paraissaient moins distingués, elle n'hésitait pas à montrer que cela ne lui plaisait pas, voire même à mettre un peu de dégoût dans sa voix. En l'occurrence, elle se disait que malheureusement, chaque famille avait ses tares… De plus, vu l'âge de son interlocuteur, il était évident que la naissance de cet arrière grand-père remontait à bien longtemps : le 19ème voire même le 18ème siècle. Elle comptait donc prendre des notes sur ces informations sans s'y appesantir et elle attendait bien que Pazuzu lui parle de son ascendance plus proche ainsi que de son mariage. Il était tout de même dommage qu'un tel homme n'ait pas de descendance, elle voulait quelques explications à ce sujet…
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Pazuzu
Pazuzu
Entretien, 5 mai 1998
EXORDIUM.
Il devait avouer que cette sorcière l'intriguait. Elle ne semblait pas percevoir l'aura dangereuse qui émanait de lui, elle semblait totalement à l'aise avec lui, dans son élément. Mais cela ne l'étonnait pas plus que ça. Il avait vu bien des humains se complaire au contact des démons, gagner même de la ympathie de leur part pour les âmes les plus sombres. Mais il savait aussi que l'esprit humain, tout aussi tordu et dérangé soit-il, avait ses limites. Il ne pouvait pas supporter trop de magie noire, de ténèbres, à moins de devenir fou et c'était ce qui était arrivé à certains d'entre eux. Pourquoi Néron aurait-il déclenché le grand incendie de Rome ? Et pourquoi certains se seraient lancés dans le cannibalisme ? L'influence de Pazuzu et ses congénères y était pour quelque chose. Sinon les humains étaient bien trop bêtes pour penser par eux mêmes, il fallait qu'on leur souffle l'idée, qu'on les pousse.
Mais ce n'était pas le sujet. Cette femme, cette Dolores Ombrage, elle portait bien son nom, semblait être à l'aise dans cet environnement. Il ne pu s'empêcher de penser que les interrogés ne devaient pas se sentir à l'aise dans ce bureau, ridiculement décoré en rose, détonnant avec l'ambiance et la réalité de leur venue ici. C'était tout aussi dérangeant en quelque sorte. Ombrage donc ne semblait pas se méfier. Mais il sentit aussi qu'elle n'était pas aussi courageuse qu'elle pouvait lui paraître. Il savait que si il commençait à montrer sa véritable forme elle prendrait peur. Oh, au début elle serait sans doute intriguée, mais il lui suffirait de pousser le bouchon un peu loin pour qu'elle ressemble à une mouche prise dans une toile d'araignée, se débattant désespérément pour sortir tandis que l'araignée, en l'occurrence lui, se délecterait de sa peur avant d'aller la dévorer.

"Effectivement j'ai grandis en France, un charmant pays. Après mes études j'ai décidé de ma lancer dans la cuisine, c'est un véritable art en France et à force de persévérance j'ai réussi à créer ma petite affaire. En fait mis à part mes études à Beauxbâtons, je n'ai rien fait d'autres que de la cuisine, elle est toute ma vie. Je possède comme vous le savez mon restaurant dans le Sud de la France, mais il n'est accessible qu'aux sorciers. D'ailleurs si vous passez vos vacances en France prévenez moi que je vous réserve une table et une bouteille de Beaujolais."

Il avait dit ça pour bien se faire voir et surtout pour passer pour un connaisseur. Et puis la cuisine française était tellement connue et appréciée, même pour certains de ses aspects dans le monde qu'il lui semblait bien plus crédible d'en faire la promotion que la cuisine britannique par exemple. Néanmoins il poursuivit.

"Oui, mon arrière grand-père était bien un moldu. Il a rencontré sa femme pendant la Terreur, une époque bien confuse pour certains sorciers... . Mais nous n'avons plus eu de moldus dans la famille ensuite si cela peut vous rassurez."

Il attendit patiemment qu'elle lui pose d'autres questions. De toutes les manières il ne craignait rien, c'était plutôt elle qui devait le craindre.
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Pius Thicknesse
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En plus de la Plume à Papote qui retranscrivait l'entretien, Ombrage prenait ses propres notes sur le parchemin. À vrai dire, elle trouvait que la personne qui se présentait face à elle n'avait pas tout à fait le profil du gérant de restaurant qui aimait la cuisine française et tout ce qui s'en suivait.
Elle réfléchit silencieusement quelques instants puis finit par dire :

Je trouve étrange, M. Moore, quand je vois un homme si distingué, que vous ayez décidé de vous lancer dans une telle affaire. Vous auriez pu mettre vos talents au service de la communauté sorcière, de façon plus directe. En travaillant pour le Ministère de la Magie français ou dans l'enseignement par exemple. Vous avez pourtant choisi une voie qui est plutôt… Un travail d'elfe de maison, sans vouloir vous offenser. Ou à tout le moins, fait pour les sorciers qui ont visiblement raté totalement leurs études. Ce que je n'imagine pas de votre part.

Pleine de clichés, Ombrage pensait évidemment à tous ceux qu'elle connaissait dans le monde sorcier qui évoluaient dans le monde de la boisson et de la cuisine. Madame Rosmerta à Pré-au-Lard était gentille, mais pas connue pour son grand quotient intellectuel. C'était la même chose pour Tom du Chaudron Baveur. Bien pire, à Poudlard, c'étaient les elfes de maison qui cuisinaient. Et de nombreuses familles respectables avaient des elfes de maison et ne s'occupaient alors plus de cette basse tâche qu'était la cuisine.
Fort heureusement, le restaurant de Monsieur Moore n'était accessible qu'aux sorciers. Il ne manquerait plus qu'il cuisine pour les Moldus ! Son entretien se serait très très mal passé si cela avait été le cas.

N'aviez-vous pas d'elfe de maison dans votre famille ? Ajouta-t-elle, les sourcils un peu froncés.

L'élégance et la distinction de l'interrogé avaient d'abord joué en sa faveur. Mais désormais, cela collait assez mal avec les clichés que l'interrogatrice se faisait d'un cuisinier (ou d'un gérant de restaurant). Et quand on ne rentrait pas dans les cases et dans les clichés, cela rendait méfiants les gens qui n'avaient pas une ouverture d'esprit à toute épreuve.
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Pazuzu
Pazuzu
Entretien, 5 mai 1998
EXORDIUM.

Le démon observait la sorcière, inexpressif. Elle semblait interloquée par le personnage qu’il s’était construit. Même si il connaissait bien les sorciers, il avait encore quelques lacunes concernant leur monde. Après tout ce n’est pas comme si leur portait un grand intérêt, si ce n’est leur magie mais il devait avouer que la sorcière avait un don pour mettre le doigt sur ce qui posait problème. Combien de sorciers et sorcières avait-elle fait arrêter sur un simple motif de suspicion, parce qu’ils ne correspondaient pas à 100 % aux attentes de ce nouveau régime mis en place par cet imbécile de Voldemort qui pensait réellement que Seytan le puissant puisse s’abaisser à son niveau. Tout en y réfléchissant, il songea à une réponse convenable, voir presque insolente qui pourrait la faire se déstabiliser. Où alors une réponse plate ? Il cogita encore quelques seconde, le temps de la faire patienter, puis lui adressa un sourire, du type chat qui a réussi à croquer le canari de la voisine.

« Vous avez raison, cela peut sembler étrange mais voyez vous j’ai toujours été fasciné par la cuisine. C’est un peu comme les potions, on prend des ingrédients, on les mélangent et on a un résultat, bon ou mauvais mais à la fin de ce travail il y a quelque chose. J’ai toujours baigné dans ce milieu, beaucoup trop méprisé. C’est pour cela que j‘ai décidé de m’y consacrer. Je vois la cuisine comme une autre forme de magie. Cela peut paraître rudimentaire je le conçois. Mais je ne fais que dans la grande cuisine, pour les plus grands esprits de ce monde. »

Il lui adressa à nouveau ce sourire carnassier, satisfait. En tout cas elle ne faisait pas partit des grands esprits, c’était sûr.

« Oh si nous avions eu quelques elfes dans ma famille quand j’étais plus jeune. Mais le Ministère de la magie française est plus sévère concernant leurs conditions de travail. Pendant la Révolution Française beaucoup de sorciers se sont aussi battus avec les moldus pour des raisons bien trop longues et complexes à expliquer et le Ministère s’applique à faire respecter la devise française avec dextérité. »

Liberté, égalité, fraternité. Quelque chose de bien beau mais qui avait été en vrai longtemps et encore aujourd’hui oublié. Pazuzu ne pouvait que confirmer. Mais ça ne faisait pas de mal de le rappeler ici, surtout en Angleterre et avec une femme pleine de préjugés concernant les étrangers. Il comptait sur l’ancienne animosité qui avait longtemps eu lieu entre la France et l’Angleterre pour énervé un peu celle qui se chargeait de l’interroger. De toutes les façons qu’avait-il à craindre ? Qu’on l’enferme ? Il ne lui faudrait pas plus de quelques secondes pour s’échapper. Les sorciers pouvaient le blesser mais il n’y avait que des imbéciles ici, le démon pouvait aisément les faire rentrer chez eux, la queue entre les jambes avec juste un regard.  
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Pius Thicknesse
Pius Thicknesse
La Commissionnaire restait circonspecte face aux explications (bien ficelées il fallait quand même l'avouer) de ce Monsieur Moore. Pendant tout le temps où il s'expliquait, elle le regarda les yeux dans les yeux, sachant que c'était ce genre de choses qui faisaient souvent balbutier et hésiter les interrogés. Mais cet homme ne balbutiait pas. Dolores Ombrage avait un doute, au vu de son comportement : ou bien il était réellement sûr de lui et avait une totale confiance dans le gouvernement, ne pensant pas une seconde qu'on pourrait douter de lui, ou bien il n'en avait totalement rien à faire d'avoir des papiers parce que cela ne lui servirait à rien…

Bizarrement, la commissionnaire penchait plutôt vers la seconde solution. Dans son travail, Ombrage avait une sorte d'instinct : rien d'étonnant quand on voyait le nombre d'entretiens qu'elle avait fait passer : elle savait quand on mentait, quand on avait peur, elle savait aussi que chaque personne réagissait à des mêmes sentiments de façon un peu différente et pour cela, il fallait cerner le caractère dès le début.
Le caractère de George Moore était assez difficile à cerner. Elle devait le destabiliser encore un peu.

Une sorte de cuisine, certes, mais aucune magie réelle ne naît des plats. Répliqua-t-elle sèchement.

Même si elle adorait manger ses petits biscuits avec son thé, ce n'était pas elle qui considérerait qu'un bon plat avait quelque chose de magique. Elle écrivit rapidement une note puis releva les yeux.

Concernant les elfes de maison, il fallait dire qu'Ombrage n'était pas très au courant des traditions françaises mais cette explication lui paraissait tout de même tirée par les cheveux. Quelle société pouvait respecter des elfes de maison -des elfes de maison, oui !- comme des égaux aux sorciers ?! Comme des égaux aux moldus, pourquoi pas, mais aux sorciers ?

Je suppose donc qu'ayant été élevé en France, vous considérez que la devise de la fraternité et l'égalité doivent s'appliquer à tout être humain ? Quelle que soit sa condition, sa race ? Ou considérez-vous que notre pays vous a fait évoluer sur ce point aberrant ?

Encore une fois, le ton de la commissionnaire était sec, cassant, direct. Elle n'avait plus rien à voir avec la femme affable qui avait accueilli cet homme d'un certain âge au début de l'entretien. Et après tout, habillé comme un moldu, elle aurait dû se méfier dès le premier regard.
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Pazuzu
Pazuzu
Entretien, 5 mai 1998
EXORDIUM.

Pazuzu commençait à en avoir assez de ce crapaud rose. En fait il venait de tomber sur quelqu’un qui lui tenait tête, encore plus arrogant que lui ! Mais il se retint de la transformer en bouillie rose.
La femme devant lui était intelligente certes, mais pas assez pour deviner qu’elle n’avait pas affaire à un humain, mais à quelque chose de dangereux.

« Chacun a sa vision des choses. Quand je parle de magie, je parle d’une magie disons plus… imagée. »

Qu’est-ce qu’il ne fallait pas dire ! Elle n’avait jamais vu ce qu’était la véritable magie. Seul Seytan et les démons pouvaient en user. Ainsi qu’Asmar et ses créations, admit-il à contrecoeur.
Eux seuls savaient user de la véritable magie, c’était quelque chose de puissant, de terrifiant et de magnifique en même temps. Son combat avec l’archange Lahel avait duré longtemps. Et les efforts de magie avaient épuisé toutes leurs forces, aussi bien mentales que physique. Les humains… ils pouvaient faire de la magie, mais ils n’étaient que de faibles choses, de faibles copieurs. Voir de la véritable magie en action les rendraient fous ou leur feraient prendre conscience de leur faiblesse. Après tout, dans les récits mythologiques de la Grèce antique, ne disaient-on pas que la véritable forme des dieux, leur toute puissance était-elle que les mortels ne pouvaient pas la supporter ? Il y avait un récit comme ça d’une mortelle qui avait demandé à son amant Zeus de se découvrir dans sa pleine puissance. Elle en était morte.

« Je vous ais dit ce qu’étaient la morale, les lois du monde magique français, mais pas ce qu’était la mienne. - il insista sur ce point. - Personnellement je ne pense pas que les elfes soient mes égaux. Je suis d’accord pour leur assurer une protection dans leur travail, c’est tout. Je reconnais juste qu’il peut y avoir quelques… exceptions parmi certains groupes. Mais pas assez pour que les lois s’appliquent à tout le monde. »

D’une certaine manière, il ne mentait pas. Après tout il avait répété ce que la loi magique française disait au sujet des sorciers, quelque soit leur statut et des créatures magiques. Et même si il méprisait les humains, il avouait en avoir rencontrer certains d’assez étonnants, avec qui il s’était bien entendu. Mais il avait deviné qu’il venait de tomber dans l’estime de Mme Ombrage.

« Vous savez ce n’est pas facile de devoir respecter des lois même quand nous ne sommes pas forcément d’accord avec elles. C’est aussi pourquoi je suis ici. Votre façon de faire est si différente. Enfin je suppose qu’entre Anglais et Français, il y aura toujours un décalage culturel. Les histoires de nos pays respectifs sont très mouvementés. »

Deux pays qui étaient récemment en paix mais qui s’étaient fait la guerre pendant des siècles. Pazuzu replongea avec délice dans une de ses batailles perdues pour les deux camps, avec des corps sans vie jonchant le sol. Les survivants perdant espoir et brûlant de haine pour l’autre camps.
A ces souvenirs, son aura démoniaque s’intensifia un peu, mais il repris contenance assez vite.

« Mais je dois avouer que j’ai toujours aimé le côté conservateur de votre pays. Notre époque devient beaucoup trop débauchée, il n’y a qu’à voir comment les jeunes se comportent de nos jours ! »

Allez, c’était partit pour le coup du vieux conservateur. Si il pouvait marquer quelques points, ce ne serait pas mal du tout. Autant tenter le coups.
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Pius Thicknesse
Pius Thicknesse
Le capital sympathie de ce M. Moore s'était amenuisé lors de ces dernières paroles mais il semblait n'en avoir rien à faire. D'autres que lui se seraient mis à transpirer à grosses gouttes en voyant que la commissionnaire n'était pas tout à fait dans leur poche. Ce n'était pas son cas : était-il si sûr de lui ? Sûr de la pureté de son sang, ou sûr d'autre chose ?

Il avouait clairement qu'il était pour de bonnes conditions de travail pour les elfes de maison. À cette phrase, les sourcils d'Ombrage s'étaient levés si haut qu'ils avaient presque atteint ses cheveux. Quelle idée ! Ombrage n'en revenait pas d'un tel toupet, il disait cela en plus, d'un ton très aimable et sûr de lui, tout en parlant des décalages entre leurs deux pays. Il admettait toutefois qu'il n'avait pas forcément toujours été d'accord avec les lois françaises. Parler ensuite du fait que la Grande-Bretagne soit un pays si conservateur n'était pas une mauvaise chose pour remettre les jeunes dans le droit chemin était sans doute une bonne stratégie. Là dessus, Ombrage était d'accord. Elle voyait tellement de décadence et en avait tellement vu parmi les jeunes à Poudlard ! Mais la sincérité de cet interrogé avait sur la commissionnaire un effet qui ne lui était jamais arrivé en entretien : elle était surprise et un peu déboussolée.

Et bien je vous remercie de votre franchise cher Monsieur. Il semble en effet que le gouvernement magique français soit un peu trop permissif, ce qui a amené dans ce pays une terrible évolution sociale. Bien entendu, ce ne sont pas nos affaires. Vous savez bien que si vous comptez rester ici, il faut se plier à nos règles et nos coutumes.

Une question n'avait pas été posée et bien entendu, la commissionnaire ne pouvait pas passer à côté. La Plume à Papote continuait de gratter sans discontinuer.

A propos, vous ne m'avez pas informé de la raison de votre présence ici. Vous souhaitez passer votre retraite parmi nous ? Vous avez laissé votre affaire dans le Sud de la France ?

En effet, pourquoi une personne intégrée en France depuis des années, ayant même une entreprise qui y marchait bien, avait-elle tout à coup décidé, à un âge plutôt avancé, de tout laisser tomber pour aller dans un autre pays ? Surtout quand cet autre pays était dans une sorte de guerre… Était-ce pour le mode de vie ou plutôt pour… Aider les résistants ?

Étrangement, Ombrage n'arrivait pas vraiment à croire à cette dernière hypothèse. Cet homme dégageait quelque chose de maléfique. Il n'avait pas ce petit je-ne-sais-quoi partagé par tous les résistants. Malgré son apparence stricte et inquisitrice, la commissionnaire ne parvenait pas à se défaire de l'idée que cet homme n'avait rien contre ce qu'on appelait « le mal »…
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